Présentation du projet

Vue aérienne de l’aéroport de Nice

Un projet d’extension du Terminal 2 du troisième aéroport de France

La ville de Nice, située sur la Côte d’Azur, est la septième aire urbaine de France avec une population légèrement supérieure au million d’habitants.  Deuxième ville de la région Provence-Alpes-Côte-D’azur derrière Marseille, sa localisation au bord de l’eau et sa proximité de toutes les stations balnéaires en fait une des villes les plus prisées du pays. L’aéroport de Nice est le troisième français en termes de vols et de voyageurs derrière Paris-Charles-de-Gaulle et Paris-Orly, ce qui permet de faire voyager 14 millions de personnes par an actuellement, à hauteur d’une moyenne de 60 mouvements par heure (atterrissages et décollages cumulés). Géré par la société anonyme Aéroports de la Côte d’Azur (ACA) depuis 2008, les terminaux actuels s’étendent sur 100 hectares avec deux principaux terminaux dédiées aux passagers complétés de deux terminaux moindres respectivement de fret et d’aviation d’affaires. Les deux terminaux passagers, ouverts de nos jours au trafic national, Schengen et non-Schengen, semblent arriver à saturation, c’est pourquoi un nouveau projet d’extension du Terminal 2 a vu le jour courant 2019.

Ce projet d’extension a pour objectif d’agrandir la capacité de l’aéroport de afin d’atteindre le seuil de 18 millions de voyageurs à l’horizon 2022, soit 4 millions de plus qu’aujourd’hui, avec sur le long terme la volonté de pouvoir accueillir 21 millions de personnes d’ici dix ans. Le sud de la France étant connu pour son attractivité en termes de tourisme, cette nouvelle infrastructure accroîtrait ainsi l’accessibilité de la région. Plus précisément, le projet qui s’élève à la somme de 75 millions d’euros prévoit une augmentation de la superficie du Terminal 2 de 25 211 m² ce qui permettrait d’atteindre 97 765 m² de surface de plancher pour ce terminal. Dans le détail, cette nouvelle superficie est prévue pour réaliser un hall d’enregistrement supplémentaire et une jetée avec au total six nouvelles salles d’embarquement et de débarquement. Bien que l’aéroport soit privatisé à 64%, la chambre de commerce et d’industrie de Nice en détient 25% et les 11% restants aux collectivités territoriales. Les représentants de l’Etat concernés ont par ailleurs soutenu ce projet avec notamment l’avis favorable du maire sortant et en ballotage favorable pour sa réélection de Nice Christian Estrosi ou encore le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari qui qualifie le projet de « cohérent ». Pour rappel, en parallèle de cette projection d’extension de l’aéroport, la société anonyme détentrice majoritaire de l’infrastructure s’est engagée à prendre des mesures respectant l’environnement avec l’utilisation depuis novembre dernier de navettes entièrement électriques destinées au transport des passagers ainsi que s’engage à atteindre le zéro émission de dioxyde de carbone d’ici la décennie 2050.

Ce projet a été présenté au grand public de façon aboutie courant 2019 et a connu jusqu’à aujourd’hui un certain nombre d’étapes et de contestations.

Image de synthèse du projet d’extension réalisé par la Société des aéroports de la Côte d’Azur

Une chronologie qui s’organise en plusieurs étapes entre validations et contestations

  Le projet, lors de son annonce, a très fortement divisé l’opinion publique, ce qui lui a valu de nombreux recours et jugements en justices qui ne sont pas terminés à ce jour.

Premièrement, tout projet qui consiste à effectuer des travaux sur une infrastructure appartenant aux autorités publiques (partiellement dans le cas présent) et qui a but d’impacter l’environnement doit être soumis à une enquête publique. Le 30 septembre 2019, une enquête publique initialement prévue pour une durée de un mois a été lancée par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de Nice. Cette enquête a été prématurément interrompue suite à une maladie développée par le commissaire enquêteur, ce qui a repoussé l’enquête. Cette période de questionnement a ainsi pu reprendre le  4 novembre dernier et s’est terminée le 25 novembre soit trois semaines plus tard. Dans la conclusion de son rapport (dont vous pouvez retrouver le lien dans la rubrique « Approfondir ») publié le 9 décembre 2019, bien que je cite « […] la majorité des personnes entendues ne souhaitent plus que l’aéroport se développe et préconisent au contraire une « décroissance » de son activité », la commissaire enquêtrice a validé le projet en émettant au total 9 réserves. Ces neuf réserves concernent :

  • L’évolution des émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre ainsi que la qualité avant et post travaux de l’air de l’aéroport
  • Planifier une solution pour limiter les nuisances sonores liées à l’augmentation du trafic aérien (prise en compte du Plan d’Exposition au Bruit de l’Aéroport Nice Côte d’ Azur et le Plan Gêne Sonore)
  • Suivi avifaune de la zone Natura 2000 avoisinante
  • Adapter le visuel du projet pour qu’il se fonde dans l’environnement
  • Prendre en compte l’espèce de chiroptères présente dans la ripisylve du territoire concerné par les travaux, espèce susceptible d’être menacée par les travaux (suivi lors des chantiers et une fois l’infrastructure opérationnelle)
  • Travailler avec le Métropole de Nice Côte d’Azur pour penser aux infrastructures d’accès à la zone aéroportuaire
  • Améliorer la communication sur le projet
  • Intégrer le projet au Plan Climat-Air-Energie Territorial (PCAET)
  • Mettre en place des mesures préservant l’écosystème du site

Cette décision a alors été contesté mais l’Etat, seule autorité autorisée à délivrer le permis de construction, a officiellement accordé le permis et donc autorisé l’extension du terminal T2.2 par le biais du préfet Bernard Gonzalez le 31 décembre dernier. Un certain nombre de collectifs se sont alors mis à contester cette décision et se regrouper pour donner du poids à leurs contestations. Le 26 février 2020, ces opposants ont effectué la demande officielle auprès du tribunal administratif de Nice en réclamant l’annulation du permis de construire délivré par le préfet Alpes-Maritimes. Deux jours plus tard le 28 février dernier, la décision a été finalement de valider le projet une nouvelle fois.

Sites pour approfondir:

 Extension de l’aéroport de Nice : le gouvernement trouve le projet “cohérent”

 C’est officiel: le préfet autorise l’extension du terminal 2 de l’aéroport de Nice

Aéroport : recours déposé contre l’extension du T2 Bataille de chiffres autour du plan vert

Aéroport : turbulences en pleine enquête publique

Enquête publique portant sur un projet d’extension du Terminal T2.2 de l’Aéroport de Nice Côte d’Azur – Conclusions et avis

Nouvelle validation du permis de construire

L’aéroport et ses enjeux environnementaux

DÉBAT

Découvrir la controverse sur ce projet.

ACTEURS

Découvrir les différents acteurs autour de ce projet et de leurs enjeux.

timeline

Découvrir les différentes étapes de ce projet et du débat

About Us

ALIPOGPOG Keith
LAUREC Théo
VAUCHIER Maxence

Etudiants à l’ENTPE, en 2ème année, nous sommes dans la filière Transports de cette école ingénieur.

CONTACTEZ NOUS

keith.alipogpog@entpe.fr
theo.laurec@entpe.fr
maxence.vauchier@entpe.fr

Design a site like this with WordPress.com
Get started